Suggestion lecture écolo : La planète du héron bleu
Confortablement assise dans mon hamac-chaise, j’ai commencé à parcourir les pages du dernier livre de Jean-Pierre Rogel : La planète du héron bleu : 30 ans pour sauver la biodiversité. Ceux et celles qui me connaissent savent très bien que je suis une écolo dans l’âme. J’alimente très bien les discussions sur l’urgence climatique et raffole des nouveaux documentaires, comme vous pouvez le constater avec mon Top 5 Netflix ici.
Cependant, ce livre n’est pas comme les autres. De mon salon, je me suis faite amie avec Jean-Pierre, un héron bleu, Ernestine, un papillon diurne ainsi qu’un écureuil roux que j’ai pu observer. C’est avec une approche plus intime et plus humaine que l’on découvre la biodiversité et toute sa beauté. C’est aussi grâce à cette approche que le journaliste scientifique nous motive à prendre action pour sauver la biodiversité.
La nature vue sous un autre angle
Cet ouvrage mène à faire fi du fameux discours « Sauvons la Planète » qu’on entend souvent et qui est plutôt impersonnel. La première partie nous permet d’apprécier la nature et de la voir sous un autre angle. Jean-Pierre Rogel nous invite à le suivre dans la pêche aux bivalves dans la côte bretonne et à écouter les pics du Mont-Orford tambourinés sur les arbres.
Ma mémoire auditive et olfactive m’a permis de sentir les arbres et les feuilles mortes qui jonchent le sol de la forêt ainsi que d’entendre le chant des oiseaux. C’est doux… magnifique. Ses récits nous font découvrir la biodiversité sous un autre angle.
Il continue en abordant l’érosion de la nature. On explore ici sa résilience et sa capacité à se régénérer, tout cela sur un ton rempli d’espoir, mais sans prétention. Les mesures de protection sont efficaces. Il le démontre, par exemple, avec les Monarques et les actions entreprises pour protéger leurs sites d’hivernage en Californie et au Mexique. Il ne fait aucun doute que notre relation avec la nature permettra sa préservation.
Le danger de l’indifférence
Il termine avec une touche éthique et philosophique, amenant ainsi une vision balancée de la crise. L’auteur ne prétend pas avoir la solution, mais ne souligne que le danger de l’indifférence. En englobant la complexité de la situation, il parcourt le partage de la diversité biologique et l’objectif de 50 % d’aires protégées d’ici 2050 (d’où le 30 ans pour sauver la planète). Les zoonoses (maladies transmissibles entre l’homme et l’animal) comme la maladie de Lyme et la COVID-19 s’ajoutent aussi à la liste.
J’ai refermé La planète du héron bleu avec un petit sourire. Amateurs d’écologie ou non, ce livre procure un réel bien. Les propos sont humbles, humains et amènent un côté nouveau à un problème existant. Et si c’était notre façon de voir les choses qui étaient à changer? Et si on adaptait notre perception pour marcher sur les traces du héron bleu? Dans tous les cas, ce livre sera votre lecture de terrasse par excellence.
280 pages
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Ce livre a été offert. Les propos du texte reflètent toutefois mon opinion personnelle.
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