Ma place de choix : au froid dans les estrades
Il fait noir. Il fait froid. Il est tôt. Let’s go debout, il est 5:30 AM. On s’habille. On embarque le stock de hockey dans l’auto. On roule avec son mini en direction du bonheur, le chemin de la persévérance. On débarque le stock de hockey. On rentre dans l’aréna. On cherche la chambre en essayant de ne pas pousser tout le monde avec l’équipement qui prend toute l’allée. Bingo, on trouve, chambre 6. On se tisse une place entre tous les joueurs. On se prépare. On se déshabille. Ouf, fait chaud. J’ai la goutte au front quand j’attache ses petits patins avec son pied mou.
Puis, dans les estrades, je le regarde tomber, il se relève, il brave les difficultés. Je suis fière. C’est mon fils sur la glace. C’est ma création, je suis émue. Après 1 heure à sentir l’humidité de l’aréna rentrer dans mes os, à courir après son frère et sa sœur, je dois revenir à la chambre… et on recommence. J’ai maintenant la colonne qui perle d’effort.
Mais j’le fais parce que je suis heureuse de le voir aussi heureux sur la glace. Son courage s’installe tranquillement dans son buste, qui se remplit petit à petit d’espoir. Je suis sa maman. Je porte le hashtag Instagram #hockeymom, haut la main!
Avec les années, je souhaite secrètement remporter la médaille qui me revient : celle de l’endurance et de la ténacité. J’exige la médaille d’or, celle qui brille dorée. Elle serait parfaite à côté des trophées de mon fils. J’la mérite vraiment.
Même s’il vieillit, à chaque année, il attend le début de la saison avec impatience. Il se pratique durant tout l’été. Il tente de déjouer ses cousins, il pratique son cri de ralliement, son cri rassembleur. Fort, intense, il prône le jeu d’équipe, il exerce la stratégie du gagnant. Avec son plus beau sourire, il encourage ses coéquipiers. La fierté brille dans ses yeux, autant que ma supposée médaille, espérée en cachette.
C’est le mien, mon mini à moi! C’est mon droit d’avoir la meilleure place dans les estrades pour tous ces sacrifices. Mes fesses n’auront pas enduré la torture de ces engelures et mes mains n’auront pas vécu le rouge vif de l’encouragement pour rien. Je vivrai peut-être avec des acouphènes en raison des trompettes d’excitation. OK. J’exagère… juste un peu!
Mais dans mon cœur de hockeymom, ce qui m’importe le plus c’est de réaliser l’épanouissement chez mon fils. Ce jeu a grandement participé à muscler sa confiance en lui avec, j’ose croire, une pincée de ma participation…
Crédit photo principale : master1305, freepik.com
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